L’explosif cocktail !

Mêler politique et religion dans un premier temps, puis maintenant le sport, pour compléter la trilogie, à quelques jours des élections.
Voici, donc, le cocktail post-révolution, « offert », malicieusement, au peuple tunisien, par ceux qui tirent les ficelles en usant de tous subterfuges et moyens.
La guerre des chaînes TV vient, en effet, de céder du terrain au domaine du sport, avec des déclarations provocantes, pleines de haine et de rancœur.
Jadis, les présidents des clubs se trouvaient côte à côte, dans les tribunes donnant une belle image de fair-play, tout en étant soumis à un code de conduite reflétant à la fois leur rang et leur degré de civisme et de maturité.
La victoire ou la défaite, peu importait pour eux, l’essentiel est de se concurrencer sur le rectangle vert et de mouiller le maillot dans un cadre bien strict de loyauté et d’esprit sportif.
Les anciennes générations se souviennent certainement des compétitions intermaghrébines organisées chaque année, pendant l’été avec fusion des joueurs de l’EST, du CA, de l’ESS et du CSS. Elles se remémorent, également, des anniversaires des grands clubs avec des invitations adressées à bon nombre des joueurs de toutes les équipes, pour prendre part à ces festivités. Elles ont toujours en mémoire, les matches contre Anderlecht et ce fameux but de l’ex-marsois, Taoufik Ben Othman, dans les filets de l’équipe belge, ou celui de l’ex-arianais, avant d’être transféré au Club Africain, après son transit à Monaco, Taoufik Belguith, dans les filets de la Juventus.
C’était la belle époque où le sport tunisien, en général et le football tunisien, en particulier, se distinguait par son orgueil. Un orgueil basé essentiellement sur la correction, la discipline, le respect et la bonne conduite du public, notamment. Il serait, néanmoins, injuste de passer sous silence le rôle d’éducateur modèle que tenaient certains responsables des clubs. Ceux-ci tenaient absolument à ce que la barbe soit rasée de près et les chaussures cirées avant de fouler le terrain, tout en incitant les joueurs à serrer cordialement la main de l’arbitre et de leurs adversaires, avant et après la rencontre !
Vous voyez bien ce qu’on a perdu comme habitudes, depuis que ces dirigeants ont disparu de la scène. Une forte majorité d’entre eux, ont tiré leur révérence. Puisse Dieu les accueillir en Son éternel Paradis.
Raouf CHAOUACHI
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